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Influenza

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3/5

vos avis

5 critiques: 3.45/5

visiteurnote
geez 4.25
Bastian Meiresonne 4.25
shaya 3.5
A-b-a 2.75
Pikul 2.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

La caméra cachée de l'humanité

Projet tourné dans le cadre du projet annuel du Festival coréen de Jeonchu regroupant trois moyens-métrages de ca. 30 minutes. Bong Joon-ho fait mouche, même en se prêtant au simple exercice du moyen-métrage. Sa principale force est d'avoir trouvé un point de départ absolument délicieux et irrésistible; celui d'imaginer des saynètes se déroulant en peu de temps devant l'œil vigilant de (vraies) caméras de surveillance. Chaque "sketch" est ainsi introduit par "l'année" et le lieu de l'enregistrement. Première "mise en situation": celle de la répétition d'un (minable) commercial de rue, vantant les mérites d'une prétendue "super-glue" d'une pas si grande efficacité…dans des toilettes publiques. Thème récurrent: celui de vols commis devant des distributeurs d'argent dans les espaces cloisonnés des banques. La première fois, le voleur s'en sert pour s'acheter des jeux à gratter; une autre voit se faire dépouiller une vieille femme de sa rente en se faisant littéralement "renverser" – tout en douceur - sur le dos, incapable de se révéler toute seule; la première fois par un jeune voyou; la seconde par une femme plus mature, qui râle que le premier voleur ait été si con, que de ne pas lui avoir pris toutes ses économies. Pas un sketch, qui ne soit hilarant et fortement empreint du légendaire cynisme et humour noir de son auteur…et une violente décharge sociale envers la multiplication des moyens de surveillance des concitoyens, ce qui revient implicitement à accuser les hommes d'une insécurité croissante. Et à Bong d'en faire la satire, en signifiant que nous sommes tous des criminels en puissance.

19 février 2007
par Bastian Meiresonne


Ce moyen-métrage montre diverses archives de caméra comme il en existe tant en Corée du sud. Elles montrent différentes personnes dans des situations relativements variées allant d'un homme répétant un pitch publicitaire d'un produit qu'il doit vendre à plusieures agressions, etc... À ce titre, on assiste à trois forfaits sur trois victimes et lieux différents. Les moments de violences physiques, en ce qui me concerne, ne m'ont pas plus choqué que ça car interprétés et mise en scène alors qu'ils sont censés êtres réels. La captation concernant le sans domicile fixe (je le suppose tout du moins) m'a plus mis mal à l'aise, juste par ce qu'il est observé. L'objectif de cette bande est clair : la critique/l'illustration par une poignée d'exemples d'un système à la fois voyeuriste et impuissant. "L'œil" de la caméra (le notre ou celui d'une tiers personne présente sur l'écran mais étrangère aux évènements se produisant son regard) qui voit tout mais n'agit pas. Ce projet s'il demeure, à mes yeux, soigné reste assez vain, sa facture fictive (y compris par les faux remerciements à la police pour lui avoir "fournie" l'accès aux "enregistrements") tuant l'implication du spectateur dans l'œuf à moins que cela face partie du procésus satirique (certaine situation étant, pour moi, limite à la frontière entre drame et comédie : les vidéos du couple). À moins que le réalisateur est voulu procédé par "contrastes" pour nous intérroger sur notre nature. Nous sommes tellement nombreux à visionner (consommer) de la violences (au cinéma, à la télé...) que celle çi en devient indolente au sujet d'Influenza. En y insérant des passages que l'on vit vraiment dans notre existence (à titre d'exemple, celui du sdf mentionné plus haut), Boon Joon-ho désire, peut-être plus nous amener à davantage d'empathie. Le dvd Spectrum Films propose "Influenza" accompagné de trois autres moyens-métrages : "Dance with Me to the end of love" de Yu Lik-wai, " Mirrored Mind" de Sogo Ishii et "The Suicide of Quadruplets" de Kang Jin-a.

29 mai 2020
par A-b-a


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